Une opposition aux opposants des gaz de schiste (histoire de voir les deux côtés de la médaille):
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QUÉBEC - Ceux qui pensent que les gaz de schiste peuvent contaminer les eaux souterraines sont à reléguer parmi les inconditionnels qui croient qu'Elvis est encore vivant, juge le grand patron d'une entreprise gazière active au Québec.
Dans un commentaire publié récemment dans son blogue, le président de la société Questerre, Michael Binnion, n'y est pas allé de main morte pour condamner les convictions des opposants aux gaz de schiste.
Il conteste l'argument selon lequel le procédé de fracturation hydraulique peut contaminer l'approvisionnement en eau. Il dit qu'il s'agit d'un «mythe», «l'ennemi de la vérité (...), persistant, persuasif et irréaliste», en citant ainsi l'ancien président américain John Kennedy.
«Il y a des rapports indépendants datant de plusieurs années qui confirment que le procédé est sécuritaire pour les eaux souterraines, écrit le dirigeant de Questerre dans son blogue. Tout comme les mythes selon lesquels 'le premier pas sur la lune aurait été une conspiration organisée', 'Elvis serait toujours en vie', 'Obama ne serait pas né aux États-Unis', l’idée que la fracturation hydraulique puisse contaminer les eaux souterraines situées à plus d’un kilomètre de profondeur persiste et tend à persuader.»
Il vise notamment le documentaire «Gasland», qui a popularisé ces images de citoyens qui pouvaient allumer une flamme à même l'eau de leur robinet.
Selon M. Binnion, «si vous ne saviez pas qu'il est commun de retrouver du méthane dans les eaux souterraines, il n'est pas étonnant que vous soyez surpris de voir ce phénomène». Il rapport d'ailleurs que l'auteur du documentaire l'a lui-même admis sans s'amender, de même que d'autres militants qui auraient tendance à exagérer le nombre de cas de contaminations.
Le dirigeant de Questerre affirme que l'industrie n'a pas réussi «à défaire ce mythe» de la contamination des eaux par fracturation, mais espère que les autorités réglementaires y arriveront.
Des opposants, du regroupement Mobilisation Gaz de schiste, ont réagi aux commentaires de M. Binnion. Dans une entrevue jeudi, une de leurs porte-parole, Lucie Sauvé, a déclaré que M. Binnion est de toute façon discrédité et qu'on ne se donne même plus la peine de lui répondre.
«C'est un personnage, hein? Champion de la démagogie et de la désinformation. C'est de la caricature. M. Binnion n'a aucune crédibilité auprès des groupes environnementaux, des groupes de citoyens et des scientifiques.»
Un autre représentant de l'organisme, Pierre Brazeau, a reconnu qu'il n'y a pas nécessairement de cas validé de contamination par fracturation, mais qu'il faut agir à long terme par précaution, parce que rien ne garantit qu'il n'y aura pas des fuites dans quelques années.
«Nous ne sommes pas des prophètes de malheur, nous ne sommes pas des radicaux, nous ne sommes pas des fascistes écologistes. Nous sommes simplement des citoyens qui veulent protéger leurs terres, leur milieu de vie, leur eau.»
L'Association pétrolière et gazièere du Québec, qui représente l'industrie, n'a pas donné suite aux demandes d'entrevue.
La ministres des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, était aux Îles-de-la-Madeleine et n'était pas disponible pour commenter. Son attachée de presse a fait savoir qu'elle n'avait pas pris connaissance des déclarations de M. Binnion.
La porte-parole du ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, a fait savoir que les propos de M. Binnion «lui appartiennent et nous ne souhaitons pas les commenter».
Plus tôt cette année pourtant, le ministre ne s'était pas gêné pour manifester son irritation à M. Binnion, qui n'en est pas à ses premiers coups de gueule.
Au printemps dernier, le dirigeant de Questerre avait laissé entendre dans son blogue que l'évaluation environnementale stratégique commandée par le gouvernement était davantage une opération politique que scientifique, pour faire accepter les gaz de schiste à la population.
M. Arcand a dit qu'il était alors tombé en bas de sa chaise, déclarant que de tels propos mettaient «le feu aux poudres» et n'aidaient pas la cause des gaz de schiste.
La fracturation hydraulique est un procédé controversé qui fissure la roche par injection d'un fluide sous haute pression, pour avoir accès aux gaz.
Le gouvernement a commandé une évaluation environnementale stratégique pour mieux documenter l'incidence de l'activité gazière. La fracturation hydraulique pourrait être autorisée exceptionnellement pendant la durée de l'évaluation environnementale, mais uniquement pour les travaux requis par l'évaluation environnementale, par exemple pour des fins d'acquisition de connaissances scientifiques, c'est-à-dire dans un environnement contrôlé et supervisé.
En mars dernier au Québec, il y avait 31 puits et 18 avaient déjà été fracturés. L'industrie du gaz de schiste avait dépensé 200 millions $ au Québec pour divers travaux. L'industrie envisage 150 à 600 puits par année à compter de 2015.
Questerre
jeudi 14 juillet 2011
mardi 12 juillet 2011
MEURTRES EN LIBYE
Non il n’existe pas de « guerre propre » ! Michel Collon nous envoie un reportage depuis la Libye. Il nous montre ce que les bombes de l’OTAN peuvent faire loin des caméras de télévision.
http://www.michelcollon.info/
http://www.michelcollon.info/
CITATION DU JOUR
« L’avantage d’être intelligent,
c’est qu’on peut toujours faire l’imbécile,
alors que l’inverse est totalement impossible. »
Woody Allen
dimanche 10 juillet 2011
MINNESOTA SOMBRE DANS L'ABÎME : 22000 CONGÉDIEMENTS
Le gouverneur de l'état du Minnesota vient de congédier 22000 fonctionnaires pour faire face à la collosale dette de 5 milliards de dollars.
USA today
USA today
samedi 9 juillet 2011
PUCES ÉLECTRONIQUES : LOI VOTÉE DANS L'INDIFFÉRENCE
Toute la population française de plus de 15 ans sera fichée et biométrisée... Pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée, a expliqué Claude Guéant : bienvenue chez Big Brother.
Jeudi a commencé et s'est terminée, à l'Assemblée nationale, la discussion de la proposition de loi relative à la protection de l'identité, visant à instaurer des cartes d'identité à puces. Elle a précédemment été adoptée par le Sénat en première lecture fin mai. Et par l'Assemblée Nationale jeudi. Tranquillement, et dans l'indifférence générale. 11 députés (ONZE) étaient présents. La protection de l'identité taraude le député.
De quoi s'agit-il ? Du fichage de toute la population française de plus de 15 ans. Le tout, présenté par notre ministre de l'Intérieur préféré. Prétexte : l'usurpation d'identité. Méthode : la carte d'identité biométrique, et la centralisation des données dans un grand fichier.
(...)
Claude Guéant a donc présenté la "puce régalienne" et la "puce de services dématérialisés" facultative, LA solution au drame de l'usurpation d'identité. Son discours à l'Assemblée fut prononcé en langue de bois administrative ordinaire, avant de virer au slogan publicitaire : "Deux composants", chanta-t-il aux 11 députés qui avaient fait le déplacement, "pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée". Il manque une petite musique façon touloulou, comme à la RATP, et le petit logo façon Conseil Général.
Il y aura, selon le projet, deux puces dans les cartes d'identité numérique. Deux.
La première puce est dite "régalienne", et contiendra les informations suivantes : nom de famille et d'usage, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, domicile, taille et couleur des yeux, empreintes digitales (huit doigts) et photographie d'identité. Toutes ces informations seront fichées dans un banque de données centralisée. Comme celles du passeport.
(...)
Le caractère policier et totalitaire de cette mesure est naturellement accablant, puisque (il faut écouter les débats) une simple empreinte permettra de retrouver l'identité d'une personne.
Mieux, la possibilité de reconnaissance faciale des individus, en couplant les dispositifs de surveillance vidéo et les infos des données biométriques, se profile à l'horizon.
Pour la députée SRC Delphine Batho, c'est clair : "Le véritable objectif de ce texte, c'est le fichage biométrique de la totalité de la population à des fins de lutte contre la délinquance". Sandrine Mazetier (députée SRC) partage son point de vue. "Ce texte a clairement un objectif policier. (...) Il semble totalement disproportionné de mettre en place un fichage généralisé de la population française pour lutter contre 15.000 faits d'usurpation d'identité constatés par la police."
Mais ça n'est pas tout : dans cette carte d'identité officielle, il y aura aussi une puce "de services", optionnelle, rendant possible l'enregistrement "de données permettant à son titulaire de s'identifier sur les réseaux de communication électroniques et de mettre en œuvre sa signature électronique".
Qu'est-ce qu'un dispositif permettant d'effectuer des achats vient faire sur une carte d'identité ? Comment le ministère de l'Intérieur peut-il prêter la main à des dispositifs commerciaux ? Le procédé, au delà de ses applications policières, fait frémir : les citoyens deviennent avant tout des consommateurs, et le Ministère de l'Intérieur se reconnaît une fonction de garantie des transactions commerciales.
La cœxistence, dans une seule pièce d'identité, de dispositifs de fichage de la population et de sécurisation des moyens de paiements, ouvre la porte sur un avenir terrifiant : une société totalitaire de consommateurs, fichés, fliqués, recensés, surveillés.
Et c’est ce dispositif qui a été voté jeudi, par 11 députés présents, en catimini, dans l’indifférence générale. "Pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée".
nouvelobs
Jeudi a commencé et s'est terminée, à l'Assemblée nationale, la discussion de la proposition de loi relative à la protection de l'identité, visant à instaurer des cartes d'identité à puces. Elle a précédemment été adoptée par le Sénat en première lecture fin mai. Et par l'Assemblée Nationale jeudi. Tranquillement, et dans l'indifférence générale. 11 députés (ONZE) étaient présents. La protection de l'identité taraude le député.
De quoi s'agit-il ? Du fichage de toute la population française de plus de 15 ans. Le tout, présenté par notre ministre de l'Intérieur préféré. Prétexte : l'usurpation d'identité. Méthode : la carte d'identité biométrique, et la centralisation des données dans un grand fichier.
(...)
Claude Guéant a donc présenté la "puce régalienne" et la "puce de services dématérialisés" facultative, LA solution au drame de l'usurpation d'identité. Son discours à l'Assemblée fut prononcé en langue de bois administrative ordinaire, avant de virer au slogan publicitaire : "Deux composants", chanta-t-il aux 11 députés qui avaient fait le déplacement, "pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée". Il manque une petite musique façon touloulou, comme à la RATP, et le petit logo façon Conseil Général.
Il y aura, selon le projet, deux puces dans les cartes d'identité numérique. Deux.
La première puce est dite "régalienne", et contiendra les informations suivantes : nom de famille et d'usage, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, domicile, taille et couleur des yeux, empreintes digitales (huit doigts) et photographie d'identité. Toutes ces informations seront fichées dans un banque de données centralisée. Comme celles du passeport.
(...)
Le caractère policier et totalitaire de cette mesure est naturellement accablant, puisque (il faut écouter les débats) une simple empreinte permettra de retrouver l'identité d'une personne.
Mieux, la possibilité de reconnaissance faciale des individus, en couplant les dispositifs de surveillance vidéo et les infos des données biométriques, se profile à l'horizon.
Pour la députée SRC Delphine Batho, c'est clair : "Le véritable objectif de ce texte, c'est le fichage biométrique de la totalité de la population à des fins de lutte contre la délinquance". Sandrine Mazetier (députée SRC) partage son point de vue. "Ce texte a clairement un objectif policier. (...) Il semble totalement disproportionné de mettre en place un fichage généralisé de la population française pour lutter contre 15.000 faits d'usurpation d'identité constatés par la police."
Mais ça n'est pas tout : dans cette carte d'identité officielle, il y aura aussi une puce "de services", optionnelle, rendant possible l'enregistrement "de données permettant à son titulaire de s'identifier sur les réseaux de communication électroniques et de mettre en œuvre sa signature électronique".
Qu'est-ce qu'un dispositif permettant d'effectuer des achats vient faire sur une carte d'identité ? Comment le ministère de l'Intérieur peut-il prêter la main à des dispositifs commerciaux ? Le procédé, au delà de ses applications policières, fait frémir : les citoyens deviennent avant tout des consommateurs, et le Ministère de l'Intérieur se reconnaît une fonction de garantie des transactions commerciales.
La cœxistence, dans une seule pièce d'identité, de dispositifs de fichage de la population et de sécurisation des moyens de paiements, ouvre la porte sur un avenir terrifiant : une société totalitaire de consommateurs, fichés, fliqués, recensés, surveillés.
Et c’est ce dispositif qui a été voté jeudi, par 11 députés présents, en catimini, dans l’indifférence générale. "Pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée".
nouvelobs
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