Aux Etats-Unis, des plans de contingence en cas de crise extrême sont discutés et visent à préparer les militaires à faire face à l’insurrection sociale qui vient.
Le 12 février le Director of National Intelligence, l’amiral Dennis Blair, parlant devant le Comité sur le renseignement du Sénat américain, a affirmé que la crise économique posait « la menace la plus grave à notre stabilité et notre sécurité nationale ». Cette crise, dit-il peut provoquer de « l’extrémisme violent » du même type que celui des années 1920 et 1930.
Le spectre des troubles sociaux fut évoqué dès novembre 2008 devant l’Académie de guerre de l’armée de terre. Une étude militaire, « Les inconnus connus : Chocs non conventionnels dans le développement de la stratégie de la défense », affirme que l’Armée américaine doit être prête à affronter une « dislocation stratégique violente, à l’intérieur des Etats-Unis », provoquée par « un effondrement économique imprévu », « une résistance nationale engagée » et « d’envahissantes situations d’urgence sur le plan de la santé publique ».
Tous ces événements, poursuit l’étude, pourraient provoquer « la disparition d’un ordre politique et juridique fonctionnel ». Des « violences civiles généralisées », poursuit le texte, « forceraient l’appareil militaire de réorienter in extremis ses forces afin de préserver les fondements de l’ordre public et de la sécurité des personnes ».
En clair, le chaos social et l’explosion de mécontentement provoqué par la non-résolution de la crise économique pourraient conduire le gouvernement américain à imposer, à l’aide de l’Armée, la loi martiale. Cet état d’exception « pourrait inclure l’emploi de la force militaire contre des groupes hostiles à l’intérieur des Etats-Unis ».
Alors, après la planche à billets et les récettes Keynesiennes des années 1920, veut-on réellement reprendre les « solutions » des années 1930 ?
► Solidarité et Progrès
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