Le gouvernement a finalement suivi l'avis de la Haute autorité sur les OGM, qui préconise la suspension de la culture du maïs MON810.
Le gouvernement a décidé d'engager la procédure de suspension de la culture du maïs transgénique MON810, a annoncé vendredi soir Matignon. « Cette décision, prise en application du principe de précaution, s'appuie sur les conclusions du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM », indique un communiqué.
L'instance a en effet fait état « d'éléments scientifiques nouveaux » négatifs et a demandé des « expertises complémentaires sur les effets sanitaires et environnementaux » du MON810, le seul maïs transgénique cultivé en France à des fins commerciales. Cet avis avait aussitôt ravivé la guerre des OGM.
Le gouvernement rappelle toutefois que « les doutes sur cet OGM, actuellement cultivé en France, ne condamnent pas l'intérêt de cette technologie pour relever les défis alimentaires et environnementaux ». Aussi, le gouvernement annonce un « plan sans précédent d'investissement dans les biotechnologies végétales de 45 millions d'euros, soit une multiplication par huit des budgets actuels ».
La clause de sauvegarde, prévue dans une loi européenne de 1990 remplacée par un nouveau texte en 2001, permet d'interdire provisoirement la culture ou la vente d'un organisme génétiquement modifié, en invoquant un risque pour la santé et l'environnement. Elle est actuellement utilisée par six pays de l'UE.
Suite l'annonce de Matignon, José Bové, qui exigeait l'activation de la clause, a mis un terme à la grève de la faim qu'il avait entamée depuis le 3 janvier.
@le figaro
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