Le cannabis, ou plutôt la famille de plantes à laquelle elle appartient (le chanvre), pourrait-il aider à décontaminer la zone d’exclusion autour de la centrale nucléaire de Fukushima ? L’idée n’est pas aussi farfelue qu’elle n’y paraît.
En effet, le chanvre industriel (qui ne possède que très peu de THC, le psychotrope du cannabis) serait, selon certaines sources, l’une des plantes permettant de dépolluer efficacement les sols des radionucléides, un mécanisme appelé phytoremédiation ou phytoréhabilitation.
Faire pousser des plantes hyperaccumulatrices
Ce processus de phytoremédiation est connu, et consiste à faire pousser des plantes hyperaccumulatrices, qui accumulent en grandes quantités les polluants comme les métaux lourds ou les éléments radioactifs grâce à leurs racines ou à leurs feuilles. Il ne reste alors qu’à récupérer les végétaux eux-mêmes contaminés, puis à les éliminer de la même façon que les déchets radioactifs (incinération et traitement des cendres).
« Le chanvre a prouvé être l’une des meilleures plantes de phytoremédiation que nous avons pu trouver », aurait déclaré Slavik Dushenkov, scientifique à l’Université du New-Jersey et qui s’intéresse particulièrement au phénomène de phytoremédiation.
Si des travaux de recherche publiés dans des journaux scientifiques prouvant l'efficacité du chanvre sont difficiles à trouver, le tournesol (dont les capacités sont avérées) serait quant à lui tout à fait adapté à la mission. Est-ce que ce processus sera mis en place au Japon ? La question est désormais posée.
futura-sciences
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