"Modernité" oblige, l’Eglise catholique considère désormais la pollution, les injustices économiques ou la drogue comme des péchés.
Après les péchés capitaux, les capitaux comme péché. Sujet propice aux plaisanteries, le recensement des péchés par le Vatican est pourtant une affaire jugée très sérieuse par le Saint-Siège, et particulièrement par l’archevêque Gianfranco Girotti.
Cet homme est régent de la pénitencerie apostolique, organisme chargé de se prononcer sur les péchés et les pénitences. Il a souligné, dans le journal du Vatican, de nouveaux "dangers pour le salut de l’âme".
Signe des temps, la bioéthique et le réchauffement climatique voisinent désormais avec leurs célèbres aînés que sont l’avarice, la paresse, la gourmandise etc...Les "manipulations génétiques" sont ainsi dénoncées comme des "violations des droits fondamentaux de la nature humaine". On sait que le Vatican s’oppose aux recherches sur les embryons humains et au clonage.
Outre la consommation de drogue, "qui affaiblit l’esprit et obscurcit l’intelligence", on retrouve également dans ces quelques péchés "modernes" les atteintes à l’environnement, ou encore la "globalisation".
"Alors que le péché concernait jusqu’à présent plutôt l’individu, aujourd’hui, il a une résonance sociale, en raison de la mondialisation" a déclaré Mgr Girotti à "l’Osservatore Romano", en regrettant l’accroissement des inégalités sociales entre riches et pauvres.
Enfin, dans un registre plus traditionnel, l’archevêque a rappelé la préoccupation de l’Eglise catholique face à l’avortement, la pédophilie, ou une baisse dans la pratique de la confession. En Italie, 60% des catholiques pratiquants ne se confessent plus.
@france-info
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