Le président chinois, Hu Jintao, a entamé mardi au Cameroun une tournée qui le mènera successivement au Libéria, au Soudan, en Zambie, en Namibie, en Afrique du Sud, au Mozambique et aux Seychelles. C’est sa troisième tournée africaine, la deuxième datant de moins d’un an.
Durant cette tournée, il signera des contrats d’approvisionnements en matières premières (pétrole, coton, uranium et cuivre). Il s’agit également de trouver des marchés pour écouler les produits bon marché chinois sur un continent qui compte presque un milliard d’habitants.
En 2006, le commerce entre la Chine et l’Afrique a été de quelque 55,5 milliards de dollars (26,1 milliards pour les exportations et 28,8 pour les importations).
Cette fois, le président Jintao va annuler la dette de 33 pays du continent et fournir pour 3 milliards de dollars de prêts préférentiels pour la construction d’infrastructures, pour l’achat de machines et d’équipements électroniques et pour édifier des usines.
La Chine s’est installée partout en Afrique ces dernières années. Elle construit des hôpitaux au Kenya, lance des satellites au Nigeria, agrandit des ports au Cameroun, cultive des fermes en Zambie, construit en Angola des voies ferrées détruites par la guerre civile, coupe massivement des bois précieux au Mozambique, lamine les fonds de pêche.
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Il y a un peu plus de deux mois, la Chine a déroulé le tapis rouge et organisé à Pékin un grand sommet sino-africain où se sont retrouvés 40 dirigeants africains de 48 pays.
Rien de très surprenant, car l’Afrique est devenue pour la Chine un formidable pourvoyeur d’énergie et de minéraux dont l’industrie chinoise a un urgent besoin, et une terre de conquête économique.
Beaucoup d’inquiétude dans les capitales occidentales.
À Washington, Londres et Paris, on agite les accusations de néocolonialisme et on jalouse la montée fulgurante de la puissance commerciale chinoise sur le continent noir, zone traditionnelle d’approvisionnement en matière première de ces pays.
Tout indique qu’ils devront dorénavant apprendre à composer avec un monde multipolaire.
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@Radio-Canada
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