Intervenant vendredi à Kenner devant une commission d'enquête fédérale, Mike Williams a pointé du doigt les responsables de la plateforme en expliquant que l'alarme avait été désactivée pour limiter les fausses alertes.
Selon le rescapé de l'explosion du 20 avril, l'alarme était dotée de lumières et de sonneries visant à avertir d'un feu ou d'un niveau anormal de gaz toxiques ou explosifs dans la conduite montante.
"Ils ne voulaient pas que les gens soient réveillés à 3 heures du matin à cause de fausses alertes."Mike Williams a affirmé avoir lui-même remarqué il y a un an que les alarmes ne fonctionnaient pas et en avait informé sa hiérarchie qui lui avait indiqué que les ordres étaient de la laisser configurée ainsi.
— Mike Williams, chef des techniciens électroniques sur la plateforme Deepwater Horizon
Le propriétaire de la plateforme, Transocean, a aussitôt réfuté les affirmations de Mike Williams, soulignant que la configuration de l'alarme était conforme aux pratiques maritimes en ajoutant que de fausses alarmes à répétition augmentent les risques et diminuent la sécurité de la plateforme.
La commission d'enquête entend depuis une semaine à Kenner les témoignages des responsables de la compagnie Transocean et doit se déplacer à Houston le 23 août pour entendre la version des dirigeants de BP et de Transocean. Les employés qui ont défilé devant les six membres de la commission ont fait état de nombreuses défaillances techniques sur la plateforme.
Radio-Canada.ca