En effet, la compagnie considère que l'interdiction de l’herbicide 2,4-D n'est pas fondée sur des bases scientifiques. Dow AgroSciences soutient que l'interdiction du Québec constitue une mesure d'expropriation déguisée et menace de poursuivre le Canada en arbitrage. DowAgroSciences cherche aussi à obtenir un dédommagement de 2 millions de dollars, plus les frais judiciaires.
Pourtant, certaines recherches scientifiques toujours en cours soulèvent la possibilité que le 2,4-D puisse causer le cancer et nuire aux systèmes reproductif, endocrinien, immunitaire et nerveux des fœtus et des jeunes enfants. Par ailleurs, le 2,4-D est un produit interdit dans d’autres pays, notamment au Danemark, en Norvège et en Suède. Le gouvernement du Québec justifie par des motifs de protection de la santé publique l’interdiction de l’ingrédient actif 2,4-D, utilisé comme herbicide. Les pesticides peuvent ainsi «être dangereux pour la santé humaine. Les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets nocifs des pesticides en raison de leur physiologie (par exemple, immaturité du système immunitaire et épiderme plus perméable) et y sont plus exposés en raison de leurs comportements (par exemple, tendance à porter des objets à la bouche). (…) On soupçonne plusieurs pesticides, dont certains sont couramment appliqués sur les surfaces gazonnées, de produire des effets à plus long terme sur la santé, soit d’être cancérigènes ou de provoquer des dérèglements des systèmes reproducteur, endocrinien, immunitaire ou nerveux.»
Exigez du gouvernement du Canada qu’il protège et défende notre Code de gestion des pesticides :
►Équiterre