lundi 9 avril 2007

INVASION DE CRAPAUDS MUTANTS

Avant de lire l'article, j'aimerais vous faire part d'une réflexion :
Cause de la mutation :
- le code génétique a changé par adaptation à une vitesse spectaculaire ou bien
- dû à la pression de l'environnement, des sections non utilisées du code génétique se sont activées pour pourvoir à l'adaptation dans le milieu.

Je préconise la deuxième raison. Et si c'était ce qu'il nous attend à compter de 2012, où l'afflut de nouvelles énergies cosmiques, venant du centre de la galaxie, éveilleraient en nous des parties de code génétique endormies.

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En 1935, une variété de crapauds buffles (Bufo marinus) a été introduite en Australie afin de lutter contre les invasions de hannetons. Problème : il faut maintenant lutter contre l'invasion des crapauds buffles. Problème annexe : les crapauds buffles sont en train de muter… et de devenir aussi gros que des petits chiens !

Il ne faut pas intervenir dans le cours naturel des choses, nous dit-on. D'autant qu'en Australie, la leçon nous avait déjà été donnée lorsque les premiers colons y avaient introduit le lapin, qui s'était mis à proliférer en l'absence de tout prédateur naturel. Mais la nature humaine est ainsi faite que dès qu'un intérêt financier apparaît, les décideurs n'hésitent pas longtemps…

Ainsi donc, le crapaud buffle, endémique en Amérique du Sud mais se sentant particulièrement bien sur les terres australiennes, s'est mis à proliférer de manière incontrôlée. Rapidement, il a envahi un territoire équivalent à l'Espagne et la France réunies. Et l'absence de maladies et de parasites susceptibles d'en limiter la propagation devrait bientôt les amener, estiment les biologistes à doubler leur territoire d'ici peu.

Et ce n'est pas tout. En 70 ans de présence sur le sol australien, les crapauds se sont tellement bien adaptés que leur physique s'est modifiée. Leurs pattes se sont allongées pour mieux parcourir les immenses territoires qu'ils colonisent maintenant. Ils ont aussi pris du poids. Alors que l'espèce d'origine mesure de 10 à 14 centimètres, ils atteignent quelquefois aujourd'hui la taille d'un petit chien et un poids de 1 kg. Un exemplaire de 37 centimètres du volume d'un ballon de football pour 2 kg vient d'être capturé, et le cas n'est certainement pas isolé.

Graeme Sawyer, coordinateur de Frogwatch, un groupe environnemental australien, n'en revient pas. Il signale que dans cette espèce, les plus gros spécimens sont habituellement les femelles, en poids cela peut aller du simple au double. Mais celui-ci est un mâle. "Je n'aimerais pas rencontrer sa grande sœur", déclare-t-il.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Le crapaud buffle est aussi une merveille d'adaptation, à tel point que non seulement il occupe maintenant toute une niche écologique, mais qu'il a entrepris de l'agrandir au détriment d'autres espèces. Et pas n'importe lesquelles car il est en train de tuer serpents et crocodiles qu'il rencontre sur son chemin. Comment ? Eh bien simplement parce qu'il est éminemment toxique, et que ces animaux, qui ne l'ont pas répertorié dans leurs archives de l'instinct, ne se gênent pas pour en avaler une bouchée… et en mourir. Sa peau sécrète en effet de la bufoténine (5-hydroxy-N, N-diméthytryptamine), une substance hallucinogène.

Les scientifiques estiment qu'il y aurait actuellement plus de 200 millions de crapauds buffles en Australie. Ceux-ci s'accommodant très bien de la vie citadine, ils prévoient de les retrouver bientôt en grand nombre dans des villes comme Perth, Adélaïde ou Melbourne. Ce qui ne devrait pas trop tarder, leur territoire s'étendant en moyenne de 60 kilomètres par an…

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