vendredi 24 décembre 2010

L'ANNÉE 2010 EN IMAGES

Trois pages de photos magnifiques sur Boston.com :
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VERS UNE GLACIATION ?

Dans le film The Day After Tomorrow, sorti en 2004, le Gulf Stream et les autres courants océaniques deviennent plus faibles à cause du réchauffement de la planète. Cela cause une soudaine glaciation qui ensevelit l'hémisphère Nord de la planète, jusqu'à la latitude de Washington, sous des dizaines de mètres de neige.

Les conséquences décrites dans ce film-catastrophe - réalisé par l'auteur d'Independence Day et de 2012 - sont farfelues. Mais le raisonnement qui les sous-tend vient d'être validé par une nouvelle étude américaine.

En analysant des données satellites de la NASA, l'équipe de météorologues a découvert que la quantité d'eau douce déversée dans les océans a augmenté de 18% entre 1994 et 2006.

«C'est une augmentation énorme», explique James Famiglietti, de l'Université de la Californie à Irvine, l'auteur principal de l'étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. «Les glaciers qui flottent dans l'océan n'y contribuent presque pas. C'est presque totalement dû à la fonte accélérée des glaciers terrestres, et surtout à l'augmentation des précipitations. L'eau s'évapore davantage de régions déjà arides et est transportée vers les Tropiques et le Nord, notamment au Canada, où elle tombe sous forme de tempêtes extrêmes. Dans les régions arides comme l'Espagne ou le Sud-Ouest américain, on voit bien que les nappes aquifères diminuent à cause de cette évaporation. Il y a aussi plus d'évaporation au-dessus des mers des Tropiques.»

Cet apport en eau douce modifie également la salinité des mers, comme dans The Day After Tomorrow. «Les courants marins qui transportent la chaleur vers le nord dépendent des différences de salinité, dit M. Famiglietti. Ils seront nécessairement altérés par ces changements de la salinité. Par exemple, le Gulf Stream pourrait ne plus se rendre jusque dans le nord de l'Atlantique. Mais, contrairement à ce qu'on voit dans le film, ces changements seront beaucoup plus lents et s'étaleront sur des décennies ou des siècles. L'étude des changements de la salinité des mers et des océans sera la prochaine étape de nos travaux.»

Les chercheurs ont utilisé des données satellites parce que les données hydrologiques sont rares. «Il y a des centaines de bassins versants sur la planète, mais nous n'avons de données fiables que sur une demi-douzaine d'entre eux, déplore M. Famiglietti.
cyberpresse