Après avoir isolé d'autres facteurs personnels pouvant affecter le risque de mortalité, dont la consommation d'alcool et de tabac ou la dépression, le Pr Belleville a conclu que la consommation de somnifères ou d'anxiolytiques augmentait le risque de mortalité de 36%. Un grand nombre d'hypothèses peuvent expliquer ce rapport de cause à effet. De tels médicaments affectent la rapidité de réaction, la vivacité en général et la coordination de mouvements, ce qui peut conduire à des chutes et à d'autres accidents. Ils peuvent aussi troubler la respiration pendant le sommeil et inhiber le système nerveux central, ce qui augmente le risque de suicide.
"Ces médicaments ne sont pas des bonbons et leur prise n'est pas sans conséquences", a déclaré Mme Belleville, qui recommande de combiner l'approche pharmacologique avec une thérapie psychologique pour combattre l'insomnie et l'anxiété. Elle a précisé que la catégorie d'âge la plus concernée étaient les "seniors", entre 55 et 75 ans: jusqu'à 20% prennent de tels médicaments, contre une moyenne entre 3 et 6% pour l'ensemble de la population canadienne. Enfin, le Pr Belleville a reconnu une limite de son étude: elle n'a pu mesurer l'anxiété et l'insomnie parmi les personnes qui cherchent à les combattre et pour qui ces phénomènes peuvent constituer également un risque de mortalité accru.
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