lundi 10 décembre 2007

TOITURES VÉGÉTALISÉES

Les collectivités locales et publiques s’intéressent à ces toits qui permettent de pallier l’artificialisation du milieu urbain.

Les toitures végétalisées sont encore une curiosité dans les villes françaises. En 2002, 65 000 m2 de «toits verts» ont été installés dans notre pays. Les professionnels re­groupés au sein de l’Adivet (Association des toitures végétales) ta­blent en 2010 sur 1 million de mètres carrés.

C’est encore très loin de l’Allemagne, où près de 14 millions de mètres carrés sont aménagés chaque année. Toutefois, au vu des nombreux architectes et représentants des collectivités présents au colloque organisé à Paris par le ­Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et l’Adivet, il est clair que cette nouvelle technique va se développer.

De nombreuses études ont été menées en Allemagne et dans les pays scandinaves – pionniers dans ce domaine – afin de tester et d’améliorer les bienfaits des toitures végétalisées. En règle générale, les scientifiques estiment qu’elles limitent les conséquences de l’artificialisation de l’environnement urbain, caractérisé par le macadam et le béton. Les événements climatiques extrêmes risquant de se multiplier au cours des prochaines années, ils n’hésitent pas à voir dans ces toitures un vrai outil d’aménagement urbain. La superficie des toits correspond en moyenne à plus de 30 % de la superficie totale des villes, en Occident.

Les toitures végétalisées permettent d’écrêter les ruissellements d’eau des toits lors de fortes pluies. C’est le premier effet cité. En effet, le substrat et la végétation retiennent l’eau pendant quelques heures au lieu qu’elle se déverse aussitôt dans les égouts, comme c’est le cas, par exemple, avec l’ardoise des toits ou le goudron des rues. Le toit retient même une partie de l’eau, et l’évapotranspiration par les plantes permet de limiter les volumes rejetés, selon l’épaisseur des substrats et la végétation. L’eau qui s’écoule du toit est filtrée et de bonne qualité, ce qui limite les coûts de traitement dans les stations.
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@Le Figaro

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